Cinq ans après la déclaration de pandémie de l’OMS, l’Asie fait le point

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé qualifiait la propagation de la COVID-19 de « pandémie », marquant le début d’une ère surréaliste au cours de laquelle les quarantaines, le confinement, la distanciation, la consommation compulsive d’actualité, les variants et les vaccins ont fait la manchette.

La pandémie a frappé durement certaines régions d’Asie : l’Inde a enregistré au moins 530 779 décès causés par la COVID-19, devenant ainsi le troisième pays à l’échelle mondiale ayant connu le plus grand nombre de décès. Près de 161 000 personnes sont décédées du virus en Indonésie, qui a connu le taux de mortalité le plus élevé de tous les pays asiatiques.

La COVID-19 a également perturbé les échanges commerciaux de toute la région de l’Asie-Pacifique. Les restrictions en matière d’exportation et la dépendance excessive envers la production et les intrants chinois ont paralysé les chaînes d’approvisionnement de partout dans le monde. Juste avant la pandémie, par exemple, la Chine produisait 60 % des vêtements de protection et 59 % des masques chirurgicaux du monde.

Des frontières ont également été fermées, séparant familles et amis. La Chine, pour sa part, n’a entièrement rouvert ses frontières qu’en 2023, près de trois ans après la déclaration de l’OMS.

La demande d’enquête sur les origines de la COVID-19 présentée par l’Australie a incité Beijing à imposer plusieurs sanctions et restrictions sur les exportations australiennes, notamment le bœuf, l’orge, le charbon, le coton et le vin. Il a fallu quatre ans à la Chine pour lever entièrement ces restrictions.

Trump a retiré les États-Unis de l’OMS en janvier en raison de sa « mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19 », entre autres problèmes. Le retrait de Washington sous-entend non seulement des difficultés financières pour l’OMS – les États-Unis contribuaient à hauteur de 12 % au budget de l’organisation – mais pourrait par surcroît compliquer la mise sur pied d’une réaction efficace à la prochaine pandémie.