Hong Kong offre 170 000 dollars $ CA pour des « informations » sur les militants prodémocratie en exil

Le gouvernement de Hong Kong offre une récompense de 170 000 dollars $ CA pour toute information susceptible d'aider à poursuivre huit dissidents en exil, dont l'activiste prodémocratique Nathan Law. Les gouvernements des trois pays où résident les exilés — l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis — ont tous condamné les mandats d'arrêt et se sont engagés à ne pas donner suite aux demandes d'extradition.

La longue portée de la loi

Les huit dissidents sont accusés d'avoir enfreint la loi controversée de Hong Kong sur la sécurité nationale (NSL), qui a été imposée en 2020 et donne aux autorités des pouvoirs étendus pour inculper les résidents d'infractions telles que l'incitation à la sécession et la collusion avec des puissances étrangères. Plusieurs des charges retenues contre les dissidents sont fondées sur des déclarations qu'ils ont faites après avoir fui la ville et qui auraient incité des gouvernements étrangers à imposer des sanctions contre Hong Kong. 

Le surintendant en chef de la police de Hong Kong, Steve Li Kwai-wah, a réaffirmé lundi que la NSL avait des « effets extraterritoriaux ». Le chef de l'exécutif de Hong Kong, John Lee, a déclaré que la ville « suit très strictement la loi type des Nations Unies sur l'extradition » et ne demandera donc pas leur extradition. Néanmoins, il a ajouté que chacun des huit pourrait être détenu lors de son passage dans des « pays amis ».    

Lien avec le Canada

Ottawa a suspendu son accord d'extradition avec Hong Kong après l'adoption de la NSL en 2020, mais ne l'a toujours pas abrogé. Dennis Kwok, né au Canada, qui fait partie des huit personnes impliquées dans l'annonce de lundi, a exhorté le gouvernement canadien à mettre officiellement fin à l'accord avec Hong Kong.  

M. Kwok, qui a renoncé à sa citoyenneté canadienne en 2012 pour siéger comme législateur à l'assemblée législative de Hong Kong, se trouve actuellement aux États-Unis. En 2021, cependant, il vivait au Canada et a indiqué qu'il cherchait à retrouver sa citoyenneté canadienne. Affaires mondiales Canada a tweeté mercredi que le Canada est « gravement préoccupé » par les mandats d'arrêt et condamne « l'application extraterritoriale » de la NSL.