La chaleur torride perturbe la vie de millions de personnes en Asie du Sud et du Sud-Est

Une vague de chaleur extrême balaie l’Asie du Sud et du Sud-Est, exacerbée par un phénomène météorologique El Niño qui crée des conditions climatiques plus sèches et pousse les températures à des sommets dangereux. Outre la menace immédiate pour la santé publique, cette vague de chaleur a entraîné la fermeture des écoles dans de nombreux pays et une demande accrue en eau et en électricité, ce qui met à rude épreuve les services publics.

Aux Philippines, toutes les écoles publiques ont été fermées les 29 et 30 avril; la moitié des provinces du pays sont aux prises avec la sécheresse, ce qui suscite l’inquiétude chez les experts qui s’inquiètent pour la récolte annuelle. En Thaïlande, les autorités se sont préparées à ce que l’« indice de chaleur », qui tient compte de l’humidité, atteigne 52 °C. Au Bangladesh, les températures ont frôlé les 40 °C, et les écoles ont fermé leurs portes en attendant que la chaleur s’atténue.

Le Programme des Nations Unies pour le développement décrit les changements climatiques comme une « menace existentielle profonde pour l’Asie et le Pacifique », susceptible de faire peser sur « les générations futures les coûts d’un développement économique non durable ». Parallèlement, dans un récent rapport, l’UNICEF prévoit que l’Asie de l’Est et le Pacifique connaîtront un été plus chaud que la normale, mettant en péril la santé d’environ 243 millions d’enfants. Le rapport décrit les centres urbains de la région comme des « pièges à chaleur » en raison de leur forte densité de bâtiments, de routes et de véhicules qui absorbent la chaleur.

Examen des engagements du Canada

« Bâtir un avenir durable et vert » est l’un des cinq objectifs de la Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique, qui prévoit notamment la mise en commun de l’expertise du pays en ce qui concerne les « technologies propres, la gestion des océans, la transition énergétique et le financement de la lutte contre le changement climatique ».

FinDev Canada, l’institution financière de développement du Canada, sera l’un des principaux acteurs de l’engagement. Selon le dernier bilan de la mise en œuvre de la Stratégie publié en février, FinDev Canada n’a toujours pas ouvert de bureau dans la région indo-pacifique. Lorsque ce sera fait, celui-ci axera ses efforts sur les énergies renouvelables, les transports, l’eau et l’infrastructure numérique. Par ailleurs, les entreprises canadiennes, y compris les grandes caisses de retraite, continuent d’investir considérablement dans les projets de technologies propres de la région.

L’attention d’Ottawa s’est toutefois portée sur un autre aspect de son engagement en faveur de la durabilité. Du 23 au 29 avril, la capitale fédérale a accueilli le Comité intergouvernemental de négociation sur la pollution plastique. Après de « vifs désaccords » en vue de déterminer « s’il faut imposer des limites mondiales à la production de plastique », des progrès ont été réalisés en vue de l’élaboration d’un traité mondial.

La réunion d’Ottawa était la quatrième du Comité; la cinquième et dernière rencontre se tiendra en Corée du Sud du 25 novembre au 1er décembre 2024. Les participants espèrent mettre au point un « instrument international juridiquement contraignant sur la pollution par les matières plastiques, y compris dans le milieu marin ».