Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a renoncé à l’objectif de longue date de son pays de se réconcilier avec la Corée du Sud, choisissant plutôt de présenter la relation bilatérale comme un conflit entre deux états indépendants et de désigner la Corée du Sud comme « l’ennemi principal » de la Corée du Nord. Trois organisations d’État dédiées à l’unification fermeront également leurs portes, tandis que « l’arche de la réunification » de Pyongyang, haute de neuf étages, aurait été détruite durant la fin de semaine.
Scott Harrison, Ph. D., gestionnaire de programme principal de la FAP Canada, Asie du Nord-Est, a déclaré à l’infolettre d'Observatoire Asie que l’on ne sait pas exactement ce qui a provoqué le changement d’attitude de la Corée du Nord, mais qu’il pourrait s’agir d’une réponse à l’approche du président sud-coréen Yoon Suk-yeol par rapport à la Corée du Nord, ou bien d’une manière de rester sur le radar de Washington à l’approche de l’élection présidentielle des États-Unis.
Scott Harrison affirme que le fait que la Corée du Nord « redouble » de préparation militaire, alors qu’elle se remet probablement encore de la pandémie de COVID-19 et des problèmes d’insécurité alimentaire, ainsi que le symbolisme du fait que la fille et la sœur de Kim ont été récemment mises au premier plan, confirment que des changements se préparent en Corée du Nord.
Les Canadiens en prennent note
La paix et la sécurité dans la péninsule coréenne et dans le Pacifique Nord sont importantes pour les relations du Canada avec la Corée du Sud et le Japon, a souligné M. Harrison. Une confrontation violente augmenterait le prix des biens de consommation au Canada et perturberait les chaînes d’approvisionnement pour les voitures, les ordinateurs, les téléphones et plus encore.
Le Canada est également un partenaire de longue date de l’Opération NEON, qui soutient la mise en œuvre des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant la Corée du Nord.
