Mercredi marquait le premier anniversaire de la brève déclaration de la loi martiale en Corée du Sud, une saga éprouvante de six heures qui a bouleversé la politique intérieure, choqué les Sud-Coréens et conduit à la destitution du président sud-coréen Yoon Suk Yeol.
M. Yoon reste empêtré dans un éventail de procès en cours. Son premier procès porte sur des accusations de « direction d’insurrection »; un second procès se concentre sur des accusations connexes. M. Yoon a été largement absent de ces procès.
En août, l’ancien premier ministre sud-coréen, Han Duck-soo, a également été inculpé, notamment pour « complicité avec le chef d’une insurrection ». Le tribunal du district central de Séoul devrait rendre son verdict dans l’affaire Han le 21 janvier.
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Malgré les troubles provoqués par la déclaration de la loi martiale, la Corée du Sud s’est redressée remarquablement vite, soulignant la résilience de ses institutions. L’économie sud-coréenne, par exemple, s’est contractée à la suite de la déclaration de M. Yoon, mais devrait croître de 1 % sur un an, contredisant les prévisions.
Comme l’écrit Victor Cha, titulaire de la chaire Corée au Centre d’études stratégiques et internationales, alors même qu’un vide de leadership compliquait la gouvernance de février à juin, de hauts responsables commerciaux sud-coréens – en plus du conseiller à la sécurité nationale et du ministre des Affaires étrangères du pays – « se rendaient à Washington presque chaque semaine » à la recherche d’un accord commercial avec les États-Unis, qui a été finalisé le mois dernier.
La polarisation politique dans le pays reste cependant élevée, en partie à cause de la déclaration de la loi martiale par M. Yoon : un sondage Gallup Korea publié cette semaine a révélé que 77 % des personnes interrogées estiment que « la polarisation politique s’est accentuée » depuis l’année dernière.