La décision du président américain Donald Trump de doubler dès cette semaine les droits de douane sur l’acier et l’aluminium annonce des difficultés économiques pour le Canada et l’Asie, puisque les entreprises qui souhaitent exporter vers les États-Unis se retrouvent essentiellement exclues du marché.
Lors d’un rassemblement tenu la semaine dernière, M. Trump a annoncé que les droits de douane passeraient de 25 à 50 %. Il a déclaré que cette hausse aurait pour effet de « protéger l’industrie sidérurgique américaine » et ajouté : « Personne ne pourra vous voler votre industrie. »
En 2024, les principaux fournisseurs d’acier des États-Unis étaient, dans l’ordre, le Canada, le Brésil, le Mexique, la Corée du Sud, le Vietnam et le Japon. Six des treize aciéries du Canada se trouvent en Ontario.
La première série de droits de douane a entraîné des pertes d’emplois au Canada. La récente hausse décidée par M. Trump a également provoqué une levée de boucliers au Japon, même après que le président a donné son feu vert au rachat de U.S. Steel par la société japonaise Nippon Steel.
En réaction à l’imposition des droits de douane américains, David Eby, premier ministre de la Colombie-Britannique, a décidé de partir en mission commerciale au Japon, en Malaisie et en Corée du Sud. M. Eby a déclaré aux médias que « nos relations avec les marchés outre-mer [...] sont plus importantes que jamais ». En 2023, 54 % des exportations de la Colombie-Britannique étaient destinées aux États-Unis.
En revanche, selon une analyse de la RBC, « les exportations de l’Ontario, du Québec, de l’Alberta et du Nouveau-Brunswick vers les États-Unis comptent pour plus de 70 % de leurs exportations totales ».