La ministre indienne des Finances, Nirmala Sitharaman, a présenté dimanche le budget de son gouvernement de coalition pour l’exercice financier 2025-2026, un programme de 836 milliards $ CA conçu pour accélérer la croissance économique, augmenter les investissements dans le secteur privé et « renforcer le pouvoir d’achat de la classe moyenne croissante de l’Inde ».
La ministre envisage quatre « moteurs » de l’économie indienne, alimentés par le « carburant » des réformes : l’agriculture, les investissements, les exportations et les micro, petites et moyennes entreprises. Le budget reconnaît toutefois que les « vents contraires géopolitiques persistants suggèrent une croissance économique mondiale plus faible à moyen terme ».
Dans le cadre du budget, les revenus allant jusqu’à 19 723 $ ne seront désormais plus imposés, bien qu’on estime que seuls 7 % des Indiens font une déclaration d’impôt.
Les estimations de croissance baissent
Le FMI prévoit que la croissance du PIB de l’Inde atteindra 6,5 % pour les exercices fiscaux 2025 et 2026. Les observateurs suggèrent que « le ralentissement de l’activité manufacturière et la réduction des dépenses publiques » sont à l’origine des estimations de croissance inférieures aux attentes.
L’Inde devra réaliser des gains économiques plus importants pour devenir un pays développé d’ici 2047, un des objectifs principaux du premier ministre Narendra Modi.
Une partie de la solution pourrait résider dans le renforcement des liens, du commerce et des investissements avec les pays comme la Chine. New Delhi et Beijing semblent « réinitialiser » et renforcer leurs relations, potentiellement en raison de l’imprévisibilité engendrée par le retour de Trump à la Maison-Blanche.
Le ministre indien des Affaires étrangères s’est rendu à Beijing à la fin du mois de janvier pour rencontrer son homologue chinois. Les deux parties ont convenu de « prendre certaines mesures axées sur les personnes pour stabiliser et reconstruire les liens ».