Le tribunal indonésien confirme le nouveau président alors que l’Inde commence un vote massif

Prabowo Subianto semble avoir surmonté l’obstacle final pour devenir le prochain président de l’Indonésie.

À la suite de l’élection présidentielle nationale qui s’est déroulée en février – au cours de laquelle M. Subianto a obtenu 58,6 % des votes – les deux candidats éliminés ont affirmé que M. Subianto était complice d’une fraude électorale à grande échelle, et que le président de l’Indonésie, Joko Widodo, avait fait pencher la balance en sa faveur. (Le fils de M. Widodo, qui est maintenant vice-président élu, était le colistier de M. Subianto.)

Le tribunal constitutionnel d’Indonésie a rejeté ces allégations. La décision du tribunal est sans appel, et c’est désormais M. Subianto qui devrait succéder à M. Widodo en octobre. Le premier ministre canadien Justin Trudeau n’a pas mentionné publiquement la victoire électorale de M. Subianto, et, de son côté, le président des États-Unis Joe Biden a communiqué avec M. Subianto en mars.
 

Modi brigue un troisième mandat

L’élection la plus importante d’Inde depuis plusieurs décennies s’est amorcée vendredi dernier, alors que des dizaines de millions d’électeurs ont déposé leur bulletin de vote lors de la première étape d’un marathon électoral de six semaines.

Vina Nadjibulla, vice-présidente de la FAP Canada, recherche et stratégie, a déclaré à Observatoire Asie que, si l’on s’attend grandement à ce que le premier ministre indien Narendra Modi obtienne un rare troisième mandat consécutif, il faudra toutefois surveiller « la force de ce mandat ainsi que la capacité de son parti à augmenter son nombre de sièges, en plus d’élargir son bassin de partisans au-delà des bastions traditionnels ».

M. Modi a fait plaisir à une partie de ce bassin lors d’un rassemblement électoral dimanche en déclarant à la foule que si le Congrès national indien – son rival principal – remportait l’élection, la richesse de l’Inde serait canalisée vers les « infiltrateurs » et vers « ceux qui ont plusieurs enfants », faisant apparemment allusion à la communauté musulmane du pays, qui compte 190 millions de personnes. M. Modi a été critiqué pour ses remarques « incendiaires », et le Congrès national indien l’a accusé de discours haineux.