Le président américain Joe Biden a annoncé, dans les derniers jours de son mandat, de nouveaux contrôles à l’exportation sur une série de matériaux de haute technologie dans le but d’exclure la Chine de la chaîne d’approvisionnement mondiale de l’intelligence artificielle, ce qui a suscité des protestations de la part de Beijing, de certaines entreprises technologiques américaines et d’alliés des États-Unis à l’étranger.
Les restrictions visent les puces fabriquées aux États-Unis et nécessaires au développement de la technologie de l’intelligence artificielle. De plus, elles interdisent aux entreprises américaines de partager les détails des systèmes d’IA les plus avancés avec des entreprises basées dans certains pays, notamment la Chine et la Russie.
La secrétaire au commerce des États-Unis, Gina Raimondo, a déclaré aux journalistes, lors d’une conférence de presse précédant l’annonce de lundi, que ces mesures étaient destinées à « protéger les technologies d’IA les plus avancées et à veiller à ce qu’elles ne tombent pas entre les mains des adversaires étrangers ».
En vertu de ces nouvelles règles, 18 « alliés clés » ne sont soumis à aucune restriction quant à l’accès aux puces et aux technologies d’IA. Cette liste comprend le Canada, l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et Taïwan. Environ 120 pays, dont l’Inde, les Philippines et la plupart des États membres de l’Union européenne, auraient un accès « limité » aux puces américaines.
NVIDIA, l’une des principales entreprises américaines spécialisées dans l’IA, a critiqué la décision de M. Biden en déclarant que « bien que dissimulées sous l’apparence d’une mesure “anti-Chine”, ces règles ne contribueraient en rien à renforcer la sécurité des États-Unis ». Beijing a déclaré que ces règles « répriment malicieusement la Chine ».
La Chine a publié cette semaine des chiffres impressionnants, ses exportations mondiales ayant augmenté de 10,7 % en décembre par rapport à la même période de l’année précédente.
L’excédent commercial total de Beijing pour 2024 a atteint le chiffre record de 992 G$ US, un chiffre qui risque d’irriter Donald Trump. Le déficit commercial des États-Unis avec la Chine pour 2024 devrait s’établir à environ 290 G$ US.
Les produits manufacturés ont représenté 99 % du total des exportations chinoises l’an dernier.
