Le président chinois Xi Jinping a pris la parole lors d’un rassemblement de 3 000 personnes au palais de l’Assemblée du peuple, à Beijing, lundi dernier, prononçant un discours à la veille de la Fête nationale qui lançait de familiers appels à la « régénération nationale » et à la « modernisation de la Chine », tout en déclarant à nouveau que « Taïwan [faisait] partie intégrante du territoire de la Chine. »
Au sujet de l’économie, M. Xi a averti les invités du banquet que « le chemin ne sera pas lisse et plat, il y aura des difficultés et des obstacles, [...] de forts vents et marées, parfois même des mers houleuses. »
Le discours de M. Xi est prononcé quelques jours après le déclenchement par Beijing de mesures de relance longtemps attendues, faisant du même coup vivre aux actions chinoises leur meilleure semaine en 16 ans.
Le 24 septembre, la Banque populaire de Chine a réduit les taux d’intérêt, baissé le coût des prêts hypothécaires existants et diminué les taux de réserves obligatoires des banques chinoises de 0,5 %, libérant ainsi 141 milliards de dollars américains de liquidités.
Beijing a également accordé une rare « allocation » aux « personnes défavorisées » avant la Fête nationale en établissant un « bonus bébé » de 153 $ CA par enfant pour les familles, sans compter le premier enfant.
Les défis économiques persistent
Bien qu’il soit accueilli plutôt favorablement, tant en Chine qu’à l’extérieur, le plan de relance à lui seul ne résoudra probablement pas les sérieux défis structurels auxquels l’économie chinoise est confrontée, notamment les problèmes de surcapacité qui ont altéré les relations avec certains pays, y compris le Canada et les États-Unis.
L’économiste chinois Yu Yongding, un ancien conseiller en politiques de la Banque populaire de Chine, a déclaré la semaine dernière qu’un train complémentaire de mesures budgétaires sera nécessaire pour atteindre l’objectif de PIB de Beijing « d’environ 5 % ».
Une étude menée de 2004 à 2023 a révélé que les répondants chinois étaient de plus en plus « pessimistes » quant à leur avenir économique, et par rapport à 2004, beaucoup moins sont convaincus que « le travail acharné porte ses fruits. »