Mark Carney s’engage à augmenter les dépenses militaires pour garantir « un Canada fort à l’intérieur et fiable à l’étranger »

Lundi, à Toronto, le premier ministre canadien Mark Carney s’est engagé à atteindre l’objectif de l’OTAN consistant à consacrer 2 % du PIB à la défense d’ici mars 2026, un engagement ambitieux visant à réduire la dépendance vis-à-vis des États-Unis, à contrer « une Russie enhardie et une Chine affirmée » et à se rapprocher des « démocraties stables » en Asie et ailleurs dans le monde.

« Le Canada peut œuvrer à la mise en place d’un nouvel ensemble de partenariats internationaux plus sûrs, plus prospères, plus justes et plus libres », a déclaré M. Carney, ajoutant qu’il était « temps pour le Canada de tracer sa propre voie et de s’affirmer sur la scène internationale ».

En 2024, le Canada a consacré l’équivalent de 1,45 % de son PIB à la défense.

L’annonce de M. Carney se traduira par une augmentation des salaires des membres des Forces armées canadiennes, l’acquisition de nouveaux avions, sous-marins, véhicules armés, drones, radars et munitions, ainsi que par des investissements supplémentaires pour « renforcer les capacités dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la cybernétique, les sciences quantiques et l’espace ».

L’annonce de lundi pourrait être une bonne nouvelle pour la Corée du Sud et le Japon, deux alliés dans l’Indo-Pacifique qui ont récemment présenté leurs sous-marins non nucléaires comme « parfaits pour le Canada », selon Tae Yeon Eom de la FAP Canada qui écrit que les sous-marins KSS-III de la Corée du Sud et les sous-marins de classe Taigei du Japon « intègrent des technologies clés pour les opérations dans l’Arctique ». Le premier ministre Carney a déclaré lundi qu’« avec les changements climatiques et le recul des glaces polaires, l’Arctique canadien devient plus accessible et plus vulnérable aux activités commerciales et militaires ».