Sa coalition formée et son budget adopté, « Modi 3.0 » se tourne vers l’étranger

Pour de nombreuses personnes, le mois d’août est une période de tranquillité et d’aisance, où le travail diminue et les jours passent paisiblement. Mais cet été, les hauts diplomates et dirigeants du monde entier ont intensifié leur travail, voyageant et rencontrant leurs alliés comme leurs concurrents.

Le premier ministre indien Narendra Modi, dont la position est stable suivant l’adoption du premier budget de sa coalition, est la dernière personne à être entrée dans le circuit diplomatique.

Samedi dernier, M. Modi s’est adressé au sommet Voice of Global South, déclarant que ce forum virtuel permettait de faire entendre « les besoins et les aspirations de ceux qui ont été ignorés jusqu’à présent ». New Delhi a organisé les trois sommets Voice of Global South, qui rassemblent environ 100 pays du Sud global et offrent à l’Inde l’occasion de se présenter en tant que leader de ce groupe disparate.

M. Modi a accueilli le premier ministre malaisien Anwar Ibrahim de lundi à mercredi dans le cadre d’une stratégie plus large de l’Inde visant à se rapprocher de l’Asie du Sud-Est. Lors du voyage inaugural de M. Ibrahim en Inde, les deux parties ont eu des conversations approfondies sur l’ANASE, le BRICS (la Malaisie cherchant le soutien de l’Inde pour rejoindre ce bloc), le commerce et plus encore.

Le ministère indien des Affaires étrangères avait de fortes attentes pour les rencontres, déclarant que la visite de M. Ibrahim « définirait un programme de coopération multisectoriel pour l’avenir ». Le président indien Droupadi Murmu, quant à lui, a reconnu que la Malaisie, qui assurera la présidence de l’ANASE l’année prochaine, est un « partenaire clé » de l’Inde.

M. Modi visitera également Kiev demain, à la suite de rencontres à Varsovie avec le premier ministre polonais Donald Tusk. La visite de M. Modi en Ukraine a lieu un peu plus d’un mois après sa visite à Moscou lors de laquelle il a rencontré le président russe, Vladimir Poutine.
 

Les ministres japonais de la Défense et des Affaires étrangères se rendent en Inde

Les ministres japonais de la Défense et des Affaires étrangères se sont aussi rendus en Inde cette semaine pour une troisième rencontre avec leurs homologues indiens. New Delhi a déclaré que ces discussions permettraient de « passer en revue la coopération bilatérale et d’explorer de nouvelles initiatives » entre les deux membres du Quad.

Dimanche, la ministre japonaise des Affaires étrangères Kamikawa Yoko a publié une tribune dans The Indian Express dans laquelle elle a promis d’augmenter la coopération avec l’Inde en matière de défense et de sécurité, à stimuler les investissements et les relations interpersonnelles et à développer les initiatives consacrées aux femmes, à la paix et à la sécurité.
 

Hasina poursuit son séjour à New Delhi

Le voisinage politique de l’Inde demeure tendu en raison de l’éviction de la première ministre bangladaise Sheikh Hasina. Le 5 août, l’ancienne dirigeante du Bangladesh, chassée par des manifestations étudiantes et remplacée par l’économiste Muhammad Yunus, s’est enfuie vers l’Inde voisine à bord d’un hélicoptère militaire.

Plus tôt ce mois-ci, M. Modi a demandé au gouvernement intérimaire du Bangladesh de protéger la minorité hindoue du pays. La semaine dernière, M. Yunus a déclaré à M. Modi que les attaques contre les hindous au Bangladesh étaient « exagérées », mais qu’il s’engageait à « garantir les droits de l’homme de chaque citoyen du pays ».