Festival du film taïwanais de Vancouver 2024 : But First, Coffee

Movie Still

Synopsis : But First, Coffee (2021) est un court métrage primé du directeur taïwanais Philip W. Shih, reconnu pour son travail sur Battle for Skyark (2015) et Reaper (2014). Le film explore le monde du café taïwanais au fil des générations, en mettant de l’avant l’attachement des gens de Taïwan à leur tasse de café quotidienne. Créé dans le cadre de l’initiative du gouvernement taïwanais visant à promouvoir le secteur du café local, ce film fait honneur à la popularité croissante du café depuis son introduction à Taïwan lors du siège japonais de 1895 à 1945.

Infusion de souvenirs

Dans le film, M. Fujii, un homme japonais âgé, retourne à Taïwan, où il est né, à la recherche du café parfait. Son aventure est motivée par le souvenir, baigné de nostalgie et des vestiges de son premier amour, d’une femme avec qui il a partagé sa première tasse de café. Accompagné de sa petite-fille, Natsuyuki, il rencontre Yulin, un barista local ayant profondément à cœur son métier. La passion de Yulin pour le café baigne tant dans la tradition que dans l’innovation. Après le décès de sa grand-mère, avec qui il avait bu son premier café, Yulin a quitté Taïwan pour étudier les techniques japonaises avant de revenir dans son pays pour y mettre en œuvre de nouvelles technologies et rehausser la saveur de chaque infusion.

Le père de Yulin a toujours souhaité que son fils hérite du patrimoine familial dans l’industrie du café et qu’il continue à cultiver des grains de café de première qualité à l’aide de méthodes traditionnelles et vénérables. Toutefois, Yulin espère recevoir l’approbation de son père pour ses idées modernes, car il croit en la force de la diffusion en continu et du marketing en ligne pour promouvoir le café taïwanais. Ce conflit père-fils est un clin d’œil à ce désir pour les générations plus jeunes d’obtenir l’approbation de leurs parents dans de nombreuses sociétés de l’Est de l’Asie. Afin d’aider Natsuyuki et M. Fujii dans leur quête pour trouver le café parfait, Yulin prend conscience que le café n’est pas seulement une affaire de techniques sophistiquées, mais aussi une question d’amour envers les personnes qui le cultivent et le boivent. Il permettra éventuellement à M. Fujii de retrouver cet inestimable café en infusant sa première tasse avec tout le soin et l’amour reçus de sa grand-mère, la femme que M. Fujii cherchait depuis si longtemps.

Le meilleur café

But First, Coffee nous rappelle que l’essence même du café repose non seulement sur son goût, mais également dans les liens qu’il cultive. Grâce à son histoire simple, mais percutante, le film saisit à merveille l’esprit de partage de la culture taïwanaise tout en mettant l’accent sur la véritable richesse du café, qui se trouve dans les liens que nous entretenons avec les gens qui partagent un pot. Le directeur a habilement utilisé cette quête visant à trouver le meilleur café comme métaphore pour les liens qui rendent les moments simples tout simplement inoubliables.

Le film met en valeur Taïwan, une région où la tradition du thé est importante et qui adopte la culture du café tout en concevant sa propre identité en la matière. Il fait également allusion à la transformation culturelle plus large qui survient depuis la colonisation par le Japon. Le directeur Shih tisse talentueusement un lien entre ces valeurs culturelles pour offrir un portrait de l’identité évolutive de Taïwan tout en faisant la promotion du riche héritage de son café.

APF Canada writers and director
Les autrices de la FAP Canada accompagnées du directeur Philip W. Shih

 

À propos du Festival du film taïwanais de Vancouver

Le Festival du film taïwanais de Vancouver est une initiative sans but lucratif annuelle remontant à 2007 portant sur l’art et la culture. Aujourd’hui, c’est le plus grand festival du film axé sur le cinéma taïwanais en Amérique du Nord.

Au cours des 16 dernières années, plus de 100 films taïwanais y ont été présentés et de nombreux cinéastes et directeurs ont été invités à Vancouver, créant ainsi un lien entre l’art des films taïwanais et les cinéphiles canadiens.

The views expressed here are those of the author, and do not necessarily represent the views of the Asia Pacific Foundation of Canada.

Shruti Jhunjhunwala

Shruti Jhunjhunwala est chercheuse-boursière au sein de l’équipe Commerce international et investissement de la Fondation Asie Pacifique du Canada. Elle est titulaire d’une maîtrise en gestion (M. Sc.), affaires internationales, de HEC Montréal. Ses recherches portent sur les partenariats public-privé ainsi que sur le commerce inclusif et durable.

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Xuemeng Wang

Xuemeng Wang est chercheuse-boursière au sein de l'équipe du commerce international et des investissements de la Fondation Asie Pacifique du Canada. Elle a complété sa maîtrise en études internationales de la Simon Fraser University. Ses recherches portent sur le développement socio-économique, sur la résolution des défis associés et sur la promotion de l'égalité sociale et des pratiques de développement durable.

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