Lundi, la Chine a mené de vastes exercices militaires en mer et dans les airs autour de Taïwan, exercices qui se voulaient une réponse au discours résolu du président taïwanais Lai Ching-te lors de la journée nationale, trois jours plus tôt.
Dans son discours, Lai a déclaré qu’il allait « maintenir l’engagement de résister à l’annexion de notre État et à l’intrusion sur notre souveraineté », et que « la République de Chine et la République populaire de Chine ne sont pas subordonnées l’une à l’autre ».
Toujours selon Lai, « la République populaire de Chine n’a aucun droit de représenter Taïwan. »
Beijing a décrit le discours comme une provocation, énonçant qu’il ne faisait que renforcer sa « position entêtée quant à l’indépendance de Taïwan ».
Dans son discours, Lai a également réitéré les objectifs de Taïwan : zéro émissions nettes d’ici 2050, une alimentation électrique stable, l’égalité en matière de santé, l’adaptation aux conditions météorologiques extrêmes et la participation continue à la chaîne d’approvisionnement mondiale, surtout dans les semiconducteurs.
La Chine déploie ses forces aériennes et navales
Le ministère de la Défense de Taïwan a déclaré que, de lundi à mardi matin, 90 « avions de guerre » chinois ont pénétré la zone d’identification de défense aérienne. De plus, Taipei a détecté 34 navires chinois participant aux exercices militaires.
Par ailleurs, selon Taïwan, Beijing aurait déployé une « guerre cognitive » (c.-à-d. piraté les pages de médias sociaux pour y répandre la désinformation) durant les exercices.
Mercredi, les États-Unis et les Philippines ont entamé leurs propres exercices à proximité. Jusqu’à 2 000 membres du personnel militaire des deux pays y prennent part, et ce, jusqu’au 25 octobre. L’Australie, le Japon et la Corée du Sud y participent également.
Lors des récents sommets de l’ANASE au Laos, le président de l’association a fait dans sa déclaration une référence subtile aux conflits dans la mer de Chine méridionale près de là, sans toutefois mentionner la Chine, partenaire de dialogue de l’association. L’ANASE a aussi salué la coopération continue avec le Canada.