La ministre canadienne du Commerce, Mary Ng, a conclu vendredi dernier la mission commerciale d’« Équipe Canada » en Indonésie et aux Philippines, qui était composée de 300 représentants provenant de plus de 190 organisations canadiennes, y compris Blackberry Cybersecurity, Sun Life et Parkland Corporation.
Le voyage concordait avec l’ouverture d’un bureau de développement des exportations à Manille et une annonce de Mme Ng et de son homologue philippin concernant le lancement des discussions au sujet d’un accord de libre-échange entre le Canada et les Philippines.
Cette année marque le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre le Canada et les Philippines. Les liens bilatéraux ont atteint leur point culminant cette année, en partie grâce aux initiatives – foire commerciale, sécurité maritime, cybersécurité et plus – lancées dans le cadre de la Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique.
La patrouille aérienne conjointe qui s’est déroulée le mois dernier au-dessus des eaux philippines à l’aide d’un avion Dash 8 s’est avérée fructueuse. L’initiative, qui a permis de déceler 88 activités de pêche possiblement illégales, a permis aux autorités philippines de constater l’ampleur du problème, selon le bureau des pêches du pays.
Les forums comme le récent dialogue stratégique de la FAP Canada – auquel des représentants du gouvernement, des dirigeants du secteur privé et des universitaires ont pris part – profitent de cet élan bilatéral.
Pendant qu’elle se trouvait à Manille, la ministre Ng a présidé la signature de l’accord entre le Canada et les Philippines qui vise à renforcer la coopération sur le plan de l’énergie nucléaire. Manille cherche à renforcer sa sécurité énergétique à la lumière des « baisses de tension » et des pannes qui ont régulièrement lieu sur les quelque 7 600 îles du pays.
Le bouquet énergétique du pays est dominé par le charbon (47 %) et le gaz naturel (22 %).
De nouvelles cibles d’immigration pourraient nuire aux Philippines
En septembre, 65 % des Canadiens interrogés par Léger Marketing pour l’Association d’études canadiennes ont affirmé qu’il y avait « trop » d’immigrants qui arrivaient au Canada, ce qui représente une hausse de 35 % par rapport à 2019.
Les Philippines – la troisième source d’étudiants étrangers pour le Canada et, jusqu’à présent en 2024, la deuxième source de nouveaux résidents permanents au Canada – pourraient avoir du mal à se remettre d’un resserrement supplémentaire des flux d’immigration.
Entre-temps, des groupes comme l’International Coalition for Human Rights in the Philippines soutiennent que le Canada « risque de ternir son image de défenseur de la démocratie et des libertés civiles » en approfondissant ses liens en matière de sécurité et de défense avec les Philippines.