Les élections et les démissions du mois d’avril pourraient modifier la composition politique de l’Indo-Pacifique, de la Corée du Sud à Singapour, alors que d’autres scrutins sont prévus en Inde et dans les îles Salomon plus tard ce mois-ci.
Le parti d’opposition de la Corée du Sud a remporté une victoire écrasante lors des élections législatives de la semaine dernière, menaçant de réduire le pouvoir du dirigeant sortant Yoon Suk Yeol, qui est entré en fonction en 2022, pour les trois dernières années de son mandat. Les nouvelles mesures prises par M. Yoon pour améliorer les relations avec le Japon – une politique populaire à Washington – pourraient s’effondrer si l’opposition dirigée par le Parti démocrate se retourne contre lui.
En parallèle, les îles Salomon, un État archipélagique de 750 000 personnes, ont tenu leurs propres élections parlementaires mercredi. Le premier ministre sortant Manasseh Sogavare, qui a fait basculer la reconnaissance démocratique de Taipei à Beijing en 2019, cherche à s’accrocher au pouvoir. Les résultats des élections sont attendus pour le mois prochain.
Le premier ministre de Singapour démissionne et choisit son adjoint pour lui succéder
D’autres dirigeants démissionnent de leur propre chef : le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, âgé de 72 ans, a annoncé lundi son départ après près de deux décennies au pouvoir, invoquant l’âge comme raison de sa démission. C’est le vice-premier ministre Lawrence Wong qui assumera le rôle de premier ministre le 15 mai, assurant ainsi une continuité jusqu’aux prochaines élections, prévues en novembre 2025.
Sous le gouvernement de M. Lee, Singapour a « constamment soutenu » la candidature du Canada en tant que nouveau partenaire stratégique de l’ANASE, et en 2022, Singapour était la plus importante destination d’Asie du Sud-Est au chapitre des investissements directs canadiens à l’étranger, dont la valeur s’établissait à 27,9 milliards $ CA.
Des îlots de stabilité
Tout n’est pas en changement dans l’Indo-Pacifique : le nouveau président de Taïwan, Lai Ching-te, se « préparerait à constituer son équipe de sécurité nationale avec des membres de l’administration actuelle », signalant possiblement à Washington et à Beijing son intention de s’en tenir au statu quo.
Les élections parlementaires en Inde, qui débutent demain et prennent fin le 1er juin, devraient permettre au premier ministre indien Narendra Modi de remporter un troisième mandat consécutif.