Washington et Londres ont imposé la semaine dernière des sanctions à un groupe de pirates informatiques qui aurait été associé au ministère chinois de la Sécurité d’État, alléguant que Beijing avait parrainé une campagne coordonnée de cyberespionnage ciblant des millions de personnes aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande. Beijing a nié son implication.
Le Canada n’a pas imposé de sanctions au groupe (connu sous le nom de APT31) ni la Nouvelle-Zélande, membre du groupe Five Eyes, mais un porte-parole du Centre de la sécurité des télécommunications (CST) a confirmé à la CBC que le CST a observé « des activités malveillantes de la part de ce même acteur menaçant ciblant le Canada ».
Ces allégations surviennent alors que l’enquête sur l’ingérence étrangère du Canada reprend à Ottawa. D’actuels et d’anciens politiciens canadiens ont pris la parole lors de l’enquête cette semaine, certains alléguant que Beijing était responsable d’attaques ciblées – allant de la désinformation à l’intimidation – contre eux.
Entretiens « constructifs » entre Biden et Xi
En parallèle, le président des États-Unis Joe Biden et le président chinois Xi Jinping ont eu une conversation téléphonique de 90 minutes lundi pour discuter de questions telles que le commerce, la technologie, les sanctions et la mer de Chine méridionale. Malgré la délicatesse de ces sujets, les deux parties ont qualifié ces pourparlers de « francs et constructifs ».
Le même jour, Nikkei a annoncé que les États-Unis et le Japon dévoileraient des règles de subvention pour les « biens stratégiques » comme les semi-conducteurs afin « d’éviter une dépendance excessive à l’égard de la Chine ».