Sommet de l’OTAN : les alliés fixent un objectif de 5 % des dépenses de défense pour 2035 et réaffirment l’article 5 – la Nouvelle-Zélande représente les quatre pays d’Asie-Pacifique

Le sommet de l’OTAN à La Haye s’est achevé mercredi par une brève déclaration des dirigeants qui réaffirme « l’engagement sans faille en faveur de la défense collective, tel qu’entériné par l’article 5 » et fixe un nouvel objectif de dépenses de défense de 5 % d’ici 2035. Les personnes absentes du rassemblement ont été les plus remarquées. Le premier ministre japonais Ishiba Shigeru et le nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung ont tous deux annulé leur venue à la dernière minute, forçant l’abandon de la séance de photos et de stratégie prévue avec le secrétaire général de l’OTAN, le président américain Donald Trump et les leaders des AP4 (l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud). Le Japon a plutôt dépêché son ministre des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, qui a réitéré l’intention de Tokyo d’approfondir la coordination entre l’OTAN et l’Indo-Pacifique. L’absence de représentation de haut niveau était toutefois une occasion manquée de faire progresser le réseau en pleine croissance de partenariats européens en matière de sécurité avec des acteurs de l’Indo-Pacifique tels que le Japon, l’Australie et la Corée du Sud.

Le sommet lui-même a été considérablement réduit à une séance de travail de 2,5 heures et dominé par les pressions de Washington pour que ses alliés atteignent les nouvelles dépenses de PIB de 5 % pour la défense. Lundi, à l’approche du sommet, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a souligné que malgré l’absence de la plupart des dirigeants des AP4 (le premier ministre néo-zélandais était le seul à y participer au sommet), l’OTAN restait « en contact très étroit » avec ses partenaires de l’Indo-Pacifique, qualifiant les zones euro-atlantique et indo-pacifique d’« étroitement liés ». Il a également averti que le renforcement militaire « massif » de Beijing, l’alignement de Moscou sur Pyongyang et Téhéran, et le soutien de la Corée du Nord à l’effort de guerre de la Russie font que la situation en Ukraine concerne le monde entier, et pas seulement sa région.

En marge du sommet, le premier ministre canadien Mark Carney a rencontré son homologue de Nouvelle-Zélande pour discuter du « renforcement de la collaboration entre l’alliance de l’OTAN et ses partenaires de l’Indo-Pacifique », et pour approfondir l’engagement bilatéral grâce à la nouvelle stratégie d’approvisionnement en matière de défense du Canada et du plan des capacités de défense de la Nouvelle-Zélande.

Accord de défense entre le Canada et l’UE 

à la veille du sommet, Ottawa et Bruxelles ont signé un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité, s’engageant à travailler plus étroitement sur la sécurité maritime, les cybermenaces et les menaces hybrides, la coopération industrielle en matière de défense, la politique spatiale et le soutien continu à l’Ukraine. L’UE a signé des accords similaires avec le Royaume-Uni et la Corée du Sud.