Un attentat terroriste qui a tué 26 personnes, pour la plupart des touristes, au Kashmir le 22 avril a suscité une série de représailles alarmante entre l’Inde et le Pakistan, que l’Inde blâme pour cette attaque.
Un groupe peu connu appelé Front de résistance affirme être responsable de l’attentat. New Delhi soutient qu’il s’agit d’un mandataire de Lashkar-e-Taiba (LET), un groupe terroriste basé au Pakistan responsable de l’attaque meurtrière à Mumbai en 2008.
Le Pakistan a nié toute implication, a affirmé que le LET est majoritairement inopérant et a exigé une enquête internationale sur l’incident.
Pendant ce temps, New Delhi a limité les relations bilatérales, rappelé des diplomates et menacé de suspendre le Traité sur les eaux de l’Indus, un accord qui régit la distribution et la gestion de l’eau entre les deux voisins depuis 1960.
Le défi pour le premier ministre indien Narendra Modi consistera à répondre à l’importante pression exercée par la population, qui lui demande d’agir sans menacer les intérêts stratégiques de son pays.
Le conflit entre l’Inde et le Pakistan fait partie intégrante des relations bilatérales depuis la partition en 1947. Ce qui rend la crise actuelle particulièrement tendue est l’absence de pression des grandes puissances internationales pour inciter les deux parties à désamorcer la situation.
Selon l’attaché de recherche supérieur de la FAP Canada Michael Kugelman, l’accent mis par les États-Unis sur d’autres crises internationales d’envergure pourrait signifier que l’Inde et le Pakistan seront laissés « à eux-mêmes » pour calmer le jeu.
Le premier ministre canadien élu Mark Carney a été le dernier dirigeant du G7 à faire une déclaration condamnant l’attaque.